Division du travail

La division du travail a été imaginée pour de la fabrication d'éléments physiques par des ouvriers. Son industrialisation avec le taylorisme a rendu possible la fabrication à grande échelle.

Mais l'idée que ceux qui agissent n'ont pas besoin de penser n'est pas pertinente partout, loin d'en faut.

Il est plutôt évident qu'elle ne s'applique pas au domaine de la connaissance. Même pour la production d'objets dans les usines, une approche bien différente, celle de Toyota, a montré que le taylorisme n'était pas la meilleure option. D'autre part, on sait depuis longtemps (au moins depuis Les Temps Modernes de Charlie Chaplin) que la division du travail entraîne beaucoup de souffrance pour les employés.

Processus standardisé

Intention avec la standardisation des processus

L'intention d'Adam Smith et des ses successeurs de l'économie libérale, c'est la productivité. La division du travail, en identifiant des tâches élémentaires pouvant être répétées, a pour objectif l'augmentation de productivité.

Problèmes avec la standardisation des processus

Les travailleurs (ou coéquipiers) subissent quelques désagréments des processus qu'on leur impose.

  • Perte d'initiative

Quand il effectue une petite tâche, le travailleur n'est plus en mesure d'appréhender l'ensemble du travail, il perd la notion de sa finalité. En suivant le processus qu'on lui impose, il va perdre l'initiative que lui permettait son savoir-faire.

  • Bureaucratie

En général, la division du travail s'accompagne d'une augmentation de la bureaucratie, avec des règles, des documents pour les décrire et des rapports pour vérifier leur application.

De plus, dans le domaine de la connaissance et des services, la standardisation est contre-productive, car, contrairement à la production de masse, les façons de faire ne sont pas les mêmes d'un contexte à un autre.

Hiérarchie

Intention du taylorisme

L'instauration d'une hiérarchie, avec un chef et des subordonnés, est faite pour prendre des décisions rapidement. Plutôt que de rechercher le consensus, le chef décide.

Effectivement cela va plus vite. Mais cela crée des frustrations.

Problèmes avec la hiérarchie dans le travail

  • Baisse de l'implication

Les subordonnés réfléchissent moins, car ils ne sont pas parties prenantes des décisions. Ils perdent leur motivation et deviennent moins impliqués.

  • Mauvaise ambiance

Dans un système hiérarchique, les employés peuvent souffrir du manque de dialogue, dans le cas où le chef a été imposé et ne bénéficie pas d'une autorité naturelle pour son équipe. L'ambiance se détériore.

Contrôle

Intention de départ

Le contrôle qualité est une des formes les plus fréquentes qui porte sur les pièces réalisées.

Avec la mise en place de processus, le contrôle a été instauré pour vérifier la conformité au processus des actions réalisées par les travailleurs. Cela peut être le chef qui contrôle, mais le plus souvent le contrôle est fait par une personne extérieure à l'équipe.

Problèmes avec le contrôle sur les personnes

  • Perte de temps

On se rend vite compte que les contrôles font perdre du temps pour des résultats qui n'apportent pas toujours de la valeur.

Aujourd'hui de plus en plus de contrôles sont faits par des outils. Les outils informatiques pour le reporting c'est beaucoup de temps passé dessus sans qu'on sache à quoi ça sert.

  • Anxiété

Le fait d'être contrôlé entraîne de l'anxiété pour le travailleur qui se sent surveillé.

  • Besoins des utilisateurs ignorés

Enfin cela a favorisé l'appel intensif à la sous-traitance, une forme de division du travail qui accentue l'ignorance des besoins utilisateurs et entraîne des tiraillements entre les personnes.